ABEL ♦ someday i wish i could be someone else

Physique & Caractère

Discret. C’est le mot qui définit le mieux Abel. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais d’attitude provocatrice, jamais d’histoire. Il sait se faire oublier, parfois même contre son gré. Abel est un garçon sensible et timide, un introverti qui préfère rester loin de la foule, du bruit, de tout. Il fuit toujours les endroits fréquentés, préférant s’isoler en pleine nature, de préférence au pied d’un arbre, avec son casque audio sur les oreilles. Abel, c’est en quelque sorte un misanthrope, qui s’échappe de la réalité du monde en se plongeant dans ses propres univers. Sa tête est pleine de mondes imaginaires, d’histoires fantastiques, de réalités parallèles. Cependant, toutes ces aventures demeurent fidèlement nichées dans son cerveau, Abel étant incapable de les coucher sur le papier, en lettres comme en dessin. Ainsi garde-t-il tout pour lui - il en va de même pour ses sentiments, ses sensations, ses ressentis. Abel est un garçon très secret, qui partage difficilement. Ainsi la majorité des gens ne connaît que la façade, la partie immergée de l’iceberg. Il est vu comme le garçon gentil et sans histoire, celui qui ne fait jamais parler de lui. Alors tout le monde pense à tort qu’il est simple, voire un peu naïf, et qu’il n’a pas grand chose à apporter. La vérité, c’est que Abel a un cœur en or, rempli d’amour pour le monde entier. Cultivé et curieux, il sait beaucoup de choses et s’intéresse à tout. S’il s’isole, c’est à cause d’un cruel manque de confiance en lui, cultivé depuis son enfance par ses propres parents, sans qu’ils ne s’en rendent vraiment compte. Abel s’éloigne des autres parce qu’il a peur des fausses amitiés, des intérêts mensongers, des promesses en l’air. Alors pour se protéger, il se complait dans sa solitude bien-aimée, dans sa musique, dans ses méditations sous les pins. Parfois, il arrive à Abel de demeurer plusieurs jours sous sa forme de loup, car les émotions sont bien plus faciles à vivre sous sa forme animale. Elles l’atteignent moins, lui laissant à la place la douce sensation d’une harmonie parfaite avec le monde qui l’entoure. Et c’est tout ce à quoi Abel aspire : un équilibre parfait entre lui et le reste de l’univers. Un équilibre qu’il ne retrouve, à l’heure actuelle, que dans la quiétude des bois, à la nuit tombée.

Du haut de son mètre soixante douze, Abel n’est ni vraiment petit, ni spécialement grand. Plutôt malingre, il ne brille pas pour ses muscles ou ses aptitudes au combat. Abel a d’ailleurs une très mauvaise endurance, et ses courses dans les bois se terminent généralement par l’équivalent d’une crise d’asthme tant il peine à reprendre sa respiration. Son visage est plutôt rond, ce qui lui donne une apparence juvénile malgré ses vingt ans. Ses yeux sont d’un vert foncé, presque kaki, qui lui rappelle les fougères au cœur des bois. Ils sont surmontés de petits sourcils broussailleux et épais, mais relativement courts - parfois, il lui arrive de les épiler pour leur donner une forme un peu plus structurée. Un grain de beauté décore l’angle de son œil gauche. Il teint ses cheveux, naturellement blonds, dans une teinte grisâtre depuis quelques années maintenant, comme un rappel à sa robe de loup.
Lorsqu’il se transforme, le loup d’Abel est relativement petit et maigre, et arbore une robe grise dans sa majorité, avec quelques tâches blanches notamment sur son museau et ses pattes arrières. En bon bêta, ses yeux sont oranges halloween. Il est donc un loup assez discret, qui ne se démarque pas des autres par un physique extraordinaire - et c’est bien mieux comme cela, si vous voulez son avis !

Histoire

Abel est né le six juin deux-mille trois, pendant une journée particulièrement chaude de la fin du printemps. Je pourrais vous raconter que sa vie a été difficile, qu’il a connu des malheurs, des souffrances et mille tourments, mais ce serait mentir. Les parents d’Abel s’aimaient profondément et bien que la vie les ait déjà gâté de deux beaux enfants, une petite graine inattendue s’est plantée au sein de Katrina Prince. Si elle est passée par toutes les émotions à l’annonce de cette grossesse surprise, c’est avec un bonheur immense que la famille a accueilli leur cinquième membre. Un nouveau louveteau venu agrandir la meute Woods, que les Prince fréquentaient déjà depuis quelques années maintenant.

Abel grandit dans un cadre doux et sécuritaire, sous la protection de ses grands frères qu’il suivait partout où ils allaient. Il se mêlait à leurs jeux, puis à ceux des enfants de son âge. Il aimait jouer, courir, se rouler dans la tête et hurler comme un vrai petit loup sauvage. Mais quand il eut six ans à peu près, ses frères, désormais adolescents, commencèrent à le négliger, ne voulant pas d’un “petit bébé” dans leurs pattes. Et bien qu’Abel ait supplié ses parents de faire entendre raison à ses aînés, ils n’ont pas pris au sérieux sa demande, préférant le voir jouer avec des enfants de son âge. Mais si Abel tendait à s’assagir avec l’âge, ce n’était pas le cas des autres louveteaux et bientôt, le décalage entre le jeune Prince et ses camarades s’est creusé, le poussant à s’isoler pour fuir les bagarres, les jérémiades et les bourrades des autres louveteaux. Abel a alors trouvé refuge dans la forêt de l’île, au pied d’un haut pin sentant bon la sève. A l’école comme en dehors, il ne se mêlait plus vraiment aux autres, préférant la solitude et le calme. Dès que l’occasion se présentait, il prenait la fuite dans les bois et se perdait dans ses mondes imaginaires, créant des aventures n’allant jamais plus loin que ses propres pensées. Une fois adolescent, il s’est dégoté un vieux casque audio et l’a inclut dans ses méditations, la musique l’accompagnant dans ses douces rêveries.

Comme tous les jeunes loups de l’île, Abel a suivi sa scolarité à l’école de White Chapel de la maternelle jusqu’au secondaire. Pour suivre les cours de l’université,, il a dû quitter White Woods pour rejoindre un établissement à Montréal. Cependant, dès la première année, il a compris que ce serait beaucoup trop compliqué pour lui, Montréal étant loin d’être une ville calme. Et ses difficultés se sont répercutées sur son niveau scolaire : ses notes n’étaient pas brillantes, voire plutôt basses. Il saisissait chaque occasion pour revenir à White Woods, pas forcément pour y retrouver sa famille, mais pour fuir ce monde trop grand et trop bruyant pour lui. Ainsi, au terme de sa première année, il a décidé de tout arrêter pour rentrer à White Woods - ce qui n’a pas vraiment plu à ses parents, qui ignoraient bien ce que leur fils allait faire de sa vie sans autre diplôme que le DES. Alors pour les rassurer, il s'inscrit à des cours en ligne de webdesigner, bien qu’il n’y accorde que bien peu d’intérêt.

L’événement le plus marquant de sa vie fut le décès soudain de Grant Woods, l’alpha de sa meute. Le vieil homme a toujours été gentil avec lui, et compréhensif. Il lui arrivait de le rejoindre sous son pin et de passer des heures assit à côté de lui, sans parler. Et cette présence le rassurait énormément. Le voir sur son bûcher funéraire l’a profondément bouleversé, et l’inquiétude de sa meute n’a en rien rendu le deuil plus facile. Privés d’alphas, les loups de White Woods craignaient que les liens de la meute s’étiolent et les condamnent tous à devenir des omégas. Mais la nouvelle de la mort de Grant a eu tôt fait d’arriver aux oreilles des deux meutes du continent. S’il n’a pas vécu la bataille de Saint-Loup, il en a suffisamment entendu parler pour craindre les nouveaux loups ayant gagné l’île. La meute Kentwood était impressionnante, ses membres étant des loups impressionnants, des as du combat. Si les Prince ont hésité à quitter l’île pour se trouver une autre meute, ils ont finalement accepté Logan Kentwood, qui a su rassembler les deux meutes en une seule - seuls rares individus ayant finalement quitté White Woods. Abel, lui, a encore du mal à se faire à cette nouvelle dynamique, à ces loups inconnus venant parasiter son petit coin tranquille. Il ressent encore une certaine peur, voire une animosité, pour les membres de sa toute nouvelle meute, mais il se raccroche à l’idée que les bois, eux, n’ont pas changé et ne changeront jamais. Pour l’instant, cela semble lui suffire pour garder la tête hors de l’eau.. mais pour combien de temps encore …?